Pour affiner l’architecture sensorielle de nos fragrances, nous avons fait appel à l’expertise de Sylvaine Delacourte, virtuose de la parfumerie, afin de sculpter avec précision l’équilibre des notes.
L’Orchestration d’un Parfum : Entre Science et Poésie
Le parfum est une alchimie entre rêve et réalité : il raconte une histoire, éveille des émotions, et transcende les sens grâce au savoir-faire du parfumeur. Comme un compositeur, ce dernier orchestre des éléments physiques et chimiques pour créer une structure harmonieuse. Chaque note, choisie pour ses propriétés volatiles et sa personnalité, s’entrelace pour former un voyage olfactif cohérent.
La Pyramide Olfactive : Une Architecture Sensorielle
Représentée sous forme de pyramide, cette structure pédagogique se divise en trois strates :
- Les notes de tête (5 à 15 minutes) :
Premier sourire du parfum, elles captivent par leur fraîcheur et leur vivacité. Comme une envolée légère, elles s’échappent rapidement, laissant place à la magie suivante. Exemples : agrumes, herbes aromatiques. - Les notes de cœur (15 à 20 minutes) :
Transition subtile, elles dévoilent les courbes sensuelles du parfum. Moelleuses ou épicées, elles assurent une liaison poétique entre l’éclat initial et la profondeur finale. Exemples : fleurs, épices. - Les notes de fond (3 heures à plusieurs jours) :
Âme et mémoire du parfum, elles incarnent l’essence durable de la création. Tenaces et enveloppantes, elles imprègnent la peau ou les tissus, révélant le message ultime du parfum. Exemples : bois précieux, vanille, musc.
Le Mystère de l’Évaporation : Un Ballet Chimique
Contrairement à l’idée d’un ordre rigide, les notes s’évaporent en un joyeux désordre ! Les molécules, dotées de vitesses d’évaporation variées, dansent ensemble dès l’application. Ainsi, même les notes de fond se dévoilent dès les premiers effluves, préparant en secret leur règne durable.
La Peau, Ce Terrain de Révélation
Sur une mouillette, les notes de fond peuvent sembler discrètes, mais sur la peau, elles s’épanouissent pleinement. Chaque interaction avec l’épiderme transforme le parfum, faisant de chaque porteur le cocréateur de son sillage.
Hermann KOUADIO
